Les Coléoptères et l'art

Omniprésents, les insectes sont, depuis toujours une source d'inspiration universelle; leurs formes s'utilisent comme des symboles et métaphores de l'existence humaine. Leurs formes et leurs innombrables activités sont un exemple important de l'expression artistique, en donnant aux artistes des moyens nouveaux pour rendre l’humeur, message et effet d’une oeuvre.
Nous verrons ici comment les artistes ont employé les coléoptères dans leurs travaux. Du tableau de Dürer montrant un lucane jusqu'à l'usage traditionnel des élytres de buprestes comme ornement, les coléoptères, avec leurs formes accessibles et incomparables, et leur importance culturelle, ont servi de matériau artistique tout au long de l'histoire de l'humanité.

Le sujet est tellement vaste que nous ne présenterons ci-après que quelques éléments destinés à illustrer les timbres.

La première apparition des coléoptères dans l'art (mais avec une connaotation plus religieuse qu'artistique) a été le scarabée sacré utilisé par les Egyptiens comme bijoux.

Ateuchus sacer

Les ailes les plus universellement utilisées comme media artistique sont celles des coléoptères, et notamment celles des buprestes et des scarabées. Les peuples tou autour du monde ont incorporé les élytres des coléoptères dans leur ouvrages traditionnels, depuis le Mexique, l'Amérique centrale et l'Amazone jusqu'aux montagnes de Nouvelle-Guinée, le nord de la Thaïlande et l'Inde. Les coléoptères ont été massivement ramassés pour leurs élytres dans un but commercial, avec une moyenne prétendue de 1137 kg par saison des pluies au Myanmar. Les élytres sont choisies pour orner des étoffes ou des ornements et étaient une des signatures de l'école de peinture de miniatures de l'Ecole de Basohli (1690-1730) en Inde. Même lady Macbeth, dans une production théâtrale de Macbeth par Irving, a été représentée dans une robe de soie verte agréméntée d'élytres rouges et vertes de coléoptères.


Collages d'ailes de coléoptères

Des cinéastes, comme les frères Quay et Wladislaw Starewicz, ont animé des insectes morts dans leurs films. Starewicz, un entomologiste/rélisateur, a câblé des carcasses dans Beautiful Lucanida or the Bloody Fight of the Horned and Whiskered, etThe Fight of the Stag Beetles, dès 1910, faisant entrer la Russie dans l'animation image par image.

Un passage approprié consacré aux insectes en tant que medium artistique se tient chez Jan Fabre, arrière petit fils du grand éthologiste/entomologiste Jean-Henri Fabre.
Collectionneur d'insectes et expert lui-même, le coeur du travail de Fabre abonde d'insectes et d'araignées. En tant que media artistique, les insectes et araignées sont montrés tels quels sur un sunstrat bidimensionnel, dans des compostions mnumentales, ou en tant que morceaux radicalement réarrangés.
Les coléoptères cèdent une capsule céphalique, une élytre, un rostre ou un appendice prothoracique ("cornes" des scarabées).
Les travaux de Fabre les plus connus incroporant des insectes sont drapés dans un tissu miroitant de coléoptères verts, bruns et noirs.
Des robes de treillis métallique sont ornées avec les siennes et les ombers des lucanidess et des scarabées, exclusivement enveloppées avec des buprestes verts métalliques, ou mouchetées de scarabées (espèces de Cetoniinae). Les carcasses des coléoptères de Fabre brillent avec une iridescence réanimée.


Robe en élytres de coléoptères

Les représentations réalistes d'insectes dans l'art partagent une histoire remontant au moins au lucane d'Albert Dürer (1505).



Certains étudiants en écoles de dessin présentent souvent un travail consistant à créer un ou des timbres. En voici ci-après quelques exemples. Nous souhaiterions qu'ils deviennent des émissions officielles !!!